De Lévis à Ste-Luce-sur-Mer

du 22 au 28 juin 2020

Suivez notre progression sur la carte dans l’onglet « Où sommes-nous ? » Consultez notre « Livre de bord » pour les détails journaliers.

Quelle bonne idée c’était de s’arrêter à Lévis pour notre premier jour de repos. Québec et ses environs sont pleins de charme. Mais il y a plus. Durant cette première semaine, nous avons sillonné des paysages agricoles et forestiers sur d’aciens chemins de fer. À partir de Lévis, nous entrons dans un décor nouveau. La coupure est nette. Nous pénétrons progressivement dans le Québec maritime. Nous longerons le majestueux fleuve St-Laurent, cette autre voie de communication qui a bâti le Québec. L’air ne sent plus la même chose, le vent est plus frais, les villages se succéderons au rythme des clochers d’églises, les unes plus majestueuses que les autres. Leur nom est évocateur, on ne s’y trompe pas, Berthier-sur-mer, L’Islet-sur-mer, Ste-Luce-sur-mer. Pas de doute, la mer est proche avec ses marées et ses navires.

Chapelle Ste-Anne, St-Michel-de-Bellechasse

Nous profitons des vents favorables pour faire quelques longues journées. Le pays est plat. Les occasions d’arrêter sont nombreuses, les villages ont presque tous un quai où il fait bon s’arrêter. 

À L’Islet-sur-mer, nous campons sur le bord du fleuve, le camping municipal Rocher Panet est idéalement situé aux abords du quai. Un bijou de camping, bien tenu, pas cher, Bienvenue Cyclistes. Il a vraiment tout pour plaire. Aux aurores, le cri des corneilles cède la place aux cris des goélands et au chant des cornes de brumes pour nous réveiller. 

La Route Verte est remplie de petits détours qu’on s’empresse d’emprunter et qui nous épargnent la passante et bruyante route 132. On y fait de belles découvertes comme à Saint-Vallier où un résident a construit devant sa maison un village de maisons d’époque. 

Pause à la Pointe Rouge

Comme entre St-Roch-des-Aulnaies et Rivière-Ouelle, où nous parcourons la piste cyclable de la Grande Anse. Il faut d’ailleurs s’arrêter à la Pointe Rouge, pour profiter du paysage et prendre une pause. 

Comme plus loin, entre Rivière-du-Loup et Trois-Pistoles, nous prenons le chemin de la Rivière-des-vases pour se rendre et traverser le parc côtier Kiskotuk. Nous y découvrons un site de camping tout neuf. Dommage il n’est pas encore ouvert mais ça ne saurait pas tarder. Il faudra bien y retourner pour explorer plus à fond cet endroit qui nous était jusqu’à maintenant inconnu.

En route vers le parc côtier Kiskotuk

Entre Trois-Pistoles et le Bic, nous bravons le parcours du Littoral Basque. Nous savions qu’il était costaud, en gravier, avec de fortes pentes mais on s’était dit: tout pour éviter la 132, alors on s’y est engouffré. Nous pensions que, puisqu’il s’appelle Littoral Basque, nous aurions la belle vue sur le fleuve tout du long. Ce ne fut pas le cas. Ce parcours aurait bien pu s’appeler la Forêt Basque. Quant aux fameuses pentes, avec nos vélos chargés, 10%, ça va. Entre 12 et 14 %, ouf, c’est ardu, faut pas que ce soit trop long. D’ailleurs, ces parties du parcours sont asphaltées. Mais là où ça monte à 20%, sur ces quelques dizaines de mètres, nous avons mis pied à terre. Il y a des limites à se faire souffrir. 

La belle température continue de nous accompagner. Il n’a pas plu depuis notre départ le 16 juin dernier sauf un orage alors que nous passions à Notre-Dame-du-Portage. Sentant la rincée arriver, nous nous réfugions sous le porche de l’Auberge sur Mer, non sans avoir demandé permission. L’auberge est certifiée Bienvenue Cyclistes.

  • Vous permettez qu’on s’abrite ici, le temps que l’orage passe ?
  • Bien sûr, sans problème, nous répond la tenancière.

Quelques minutes plus tard, elle ressort et nous dit:

  • Brrrr, c’est froid dehors, vous prendrez bien un café ?
  • C’est bien gentil, ce serait très apprécié, 
  • Allez, entrez, vous serez au chaud, je vais allumer le foyer et je vous reviens avec le café.

Quel accueil ! Nous, qui ne sommes même pas clients. Des gens très accueillants. Cette auberge pourrait être un véritable musée avec ses meubles d’époque, sa bibliothèque renfermant des livres datant d’aussi loin que les années 1700. La morale de cette histoire: la pluie n’a pas que des mauvais côtés à vélo. 

Nous avons fait la rencontre de quelques cyclotouristes partis, comme nous, faire le tour de la Gaspésie. Comme Pauline et Édouard, qui ont laissé leur emploi et tout vendu avant de partir à l’aventure. Nous les côtoyons entre St-André-de-Kamouraska et Le Bic. Ce jeune couple, français d’origine, retournera en terre natale à la fin de leur périple après avoir vécu au Québec plusieurs années. Le mal du pays, j’imagine.

Nous varions nos hébergements en fonction de ce qui se présente. À Rivière-du-Loup, nous nous sommes arrêtés à l’Auberge de jeunesse. Oui, oui, comme des jeunes sans le sou ! D’ailleurs, on commence à trouver que nous détonnons un peu durant ce voyage où on ne côtoie que des jeunes cyclistes voyageurs et on aime ça ! 

À St-André-de-Kamouraska, nous campons au camping de la batture de la SEBKA, encore une fois sur le bord du fleuve. Et comme nous connaissions l’endroit, nous avons bien sûr pris quelques bières de la micro-braserie La Tête d’Allumette, située juste à côté. Décidément, le rituel de la bière sale de fin de journée est bien ancré.

À l’approche de Trois-Pistoles, les deux campings que nous avions repérés n’acceptent pas les voyageurs en tente en ce moment. Ce sera donc l’occasion de bivouaquer. Nous trouvons notre site en bordure de la ville dans le parc de la Grève-Morency. Le bloc sanitaire est ouvert, eau potable, électricité, en bordure du fleuve. Ce bivouac est idéal. Après avoir soupé, en prenant une marche sur la grève, nous observons une famille d’oies qui cacardent en se dandinant. Trop jolies ! Je m’approche, tout doucement pour ne pas les effrayer, question de prendre un gros plan. C’est alors que, en m’accroupissant pour prendre un cliché, l’une d’elles, me toise et me charge le cou tendu comme une lance de chevalier. Inutile de vous dire que j’ai déguerpi illico pour les laisser tranquilles.

Le photographe pris par surprise (avec le son c’est meilleur)
Bivouac à Trois-Pistoles

Après avoir attendu que les derniers visiteurs aient quitté le parc, enfin seuls, nous montons la tente, derrière des arbres, question d’être discrets. Au matin, il y avait trois autres tentes en plus des deux autres qui s’étaient installées directement sur la grève. 

Le support à sacoches de mon vélo a cédé lors de la traversée du Littoral des Basques. Réparation de fortune avec des “tie wraps”. Il faudra le changer à Rimouski. Nous profitons donc de cette occasion pour faire une journée “Entretien”. Une courte distance entre Le Bic et Ste-Luce-sur-mer, pour se donner le temps de faire changer le support, magasiner des trucs électroniques, des souliers de vélo pour Françoise (qui n’a pas trouvé chaussure à son pied), un peu d’épicerie.

Comme la journée de la veille fut ardue, nous profiterons de cet arrêt à Ste-Luce-sur-mer pour prendre un jour de repos. Nous prenons donc une chambre au gîte chez Irène. Et comme le hasard fait bien les choses, il pleut en ce 28 juin. Ce sera donc, farniente, lessive, écriture et repos du mollet.

14 réflexions sur “De Lévis à Ste-Luce-sur-Mer

  1. Yugtsaoud

    Bob,Quelle belle aventure vous vivez.  J’avais rêvé à ce genre de voyage jadis mais la facilité l’a emporté sur l’effort et je me suis retrouvé en Floride.Nous pensons tenter de louer une cabine à Ste-Luce-sur-mer pour quelques jours histoire de tester nos déplacements avec la Tesla.Vous vous déplacez très rapidement, ah la jeunesse,.J’ai parlé à Babineau et il est très prudent quant à une rencontre au Cap.  Il parle de la fin août.  Quand vous serez sur le bord d’aller le voir, nous avertir pour une éventuelle rencontre à 6 chez lui.Bonne route et faite le plein de crevettes et de bigorneaux.Guy1247.72

    Aimé par 1 personne

    1. Robert de l'Etoile

      Guy, nous avons séjourné au gîte chez Irène à Ste-Luce. Bien servis, ils ont un loft avec cuisine qui nous a coûté $103 tx incl la nuit. Bonne route dans votre iphone sur roues !

      J’aime

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