Projet Anticosti, partie 6: La Côte-Nord

Du 23 juin au au 4 juillet 2021

Suivez notre progression sur la carte dans l’onglet « Où sommes-nous ? » Consultez notre « Livre de bord » pour les détails journaliers. Abonnez-vous au blogue ou à la page Facebook Derrière l’horizon pour ne rien manquer.

Le retour sur le continent se fait par le Bella Desgagnés de Port-Menier à Havre-Saint-Pierre. Nous profitons de cette journée à Havre-Saint-Pierre pour faire la transition et refaire nos sacoches pour se remettre au vélo après une semaine à sillonner l’île d’Anticosti à bord d’une camionnette Ford F250.

En débarquant à Havre-Saint-Pierre plutôt qu’à Sept-Îles, nous rallongeons notre trajet initialement prévu de trois ou quatre jours. Nous visiterons la Minganie et ses îles fameuses. 

Le capayou

Nous logeons au gîte de l’Anse non loin du port de Havre-Saint-Pierre. Jean Cormier, notre hôte nous accueille chaleureusement. Jean est natif de Blanc-Sablon, un nord-côtier de souche et de coeur. Son gîte est en bordure de la mer. Un petit paradis comme il dit.

  • « À l’époque, on pêchait le homard à la moppe, en face de chez moi », nous explique-t-il.
  • « À la moppe ? » 
  • « Oui, oui, avec une moppe pour laver le plancher. Au baissant, je marchais sur le bord de l’eau et lorsque je voyais un homard sous une roche, je lui tendais la moppe, il agrippait les cheveux et s’il était assez gros, je le gardais. Sinon, je le sortais de l’eau et il desserrait ses pinces pour retomber à l’eau sous sa roche. Pas plus compliqué que ça » 
  • « Au baissant ? »
  • « Ben, quand la marée descend, au baissant » 

Jean ne tarit pas d’histoires et d’anecdotes propres à son pays. 

  • « C’est quoi la boîte de conserve accrochée sur votre étagère ? » 
  • « Un capayou »
  • « Un quoi ? »
  • « Un capayou. Tu vois, un boîte de conserve avec une chandelle dedans. Chaque année il y a une fête, le capayou, les gens vont à la Petite Île au Marteau avec leur capayou pour festoyer à la nuit tombée. Tu vois la boîte est ouverte d’un côté et fermée de l’autre avec des trous dans le couvercle. S’il vente, on le tient comme ça. Regarde, la chandelle tient dans une cartouche de 12 vide. Un capayou, c’est ça. »

Nous ne nous lassons pas de jaser avec lui, comme avec les autres personnes que nous avons rencontrées sur notre route. Précieuse rencontre, éphémère mais tellement enrichissante.

Notre nuitée au Gîte de l’Anse nous laissera des souvenirs profonds. Jean, notre cher hôte nous a reçus en grand. Il nous a partagé un peu de son amour du pays qu’il habite depuis toujours. 

  • « La COVID m’a sauvé », lance-t-il avec émotion.
  • « Juste avant, j’avais décidé de partir d’ici et aller vivre à Montréal. Mais le virus m’a fait rester ici et aujourd’hui, je ne le regrette pas. Quelle mauvaise décision j’aurais prise »

L’archipel de Mingan

Le ciel se dégage et nous en profitons pour faire une croisière aux îles Mingan (Quarry et Niapiskau). Visite des monolithes célèbres de l’archipel qui est un parc national de Parcs Canada. Des guides du parc nous accueillent. Les îles sont jalousement protégées. Elles recèlent des centaines d’espèces végétales uniques et les milieux sont très fragiles. Les monolithes sont impressionnants. Ces structures formées par l’érosion maritimes du temps où le niveau de la mer était bien supérieur à celui d’aujourd’hui, ils forment aujourd’hui des silhouettes aux allures parfois animales, parfois humaines.

Nous reprenons la route à vélo que nous avions délaissé depuis le 15 juin. Les jambes sont un peu rouillées, il faut donner le temps au corps de s’habituer. Nous sommes maintenant au point le plus éloigné de la maison et nous amorçons la troisième étape de notre périple qui nous mènera au Saguenay-Lac-St-Jean, en Mauricie, dans Lanaudière et dans les Laurentides.

À Mingan, ou plutôt Ekuanitshit en innu, nous nous arrêtons pour une pause sur le quai. Des pêcheurs innus s’affairent sur leur bateau. Ils pêchent le concombre de mer. Apparemment, les japonais en raffolent. Mingan est un village innu. Il est plus gros qu’imaginé. L’église catholique reflète la culture innue avec ses tapis, ses capteurs de rêve et ses tamtams. Les scènes du chemin de croix, tout autour sont dessinées sur des peaux d’animaux tannées.

Les macareux moines

La Minganie est connue pour son archipel d’îles remarquables et uniques. Nous profitons d’une courte journée à vélo pour faire une deuxième croisière à partir de Longue-Pointe-de-Mingan pour aller visiter les macareux moines et les petits pingouins sur l’Île aux Perroquets. Une visite enrichissante accompagnée de Jacques Gélineau, un guide savant et généreux. L’Île Nue nous a également montré ses monolithes superbes. Arnold, le capitaine du bateau nous a fait goûter à des oursins. 

Macareux et petits pingouins de l’île aux Perroquets

Nous adorons ces petits villages qui caractérisent la Minganie. Ils sont petits mais dynamiques et ses habitants sont accueillants. À Longue-Pointe-de-Mingan, par exemple, la famille Loiselle exploite une entreprise de croisière et un camping. Les gens sont fiers de leur village qu’ils aménagent à leur mesure comme la promenade le long de la rive qui est dotée d’appareils d’exercice qu’on utilise en admirant la mer.

Les chutes Manitou

Nous changeons nos plans quelque peu en raison d’une météo incertaine. Nous rejoindrons Sept-îles en deux jours au lieu de trois. Ça nous fera de plus longues journées mais nous prendrons un jour de repos à l’hôtel Mingan. Nous sommes dus pour une grosse lessive. C’est bien beau le mérinos mais ça a des limites.

En passant par Rivière-au-Tonnerre, nous espérions bien aller visiter l’église, faite de bois et aux sculptures exécutées au canif. Une oeuvre d’art à ce qu’il paraît. Portes closes, pas d’explication. Même des gens du village ne comprennent pas, cette église est la principale attraction touristique du village. Comme beaucoup de villages sur la Côte-Nord, les habitants et visiteurs ne bénéficient pas de réseau cellulaire. À Rivière-au-Tonnerre, on a installé un point d’accès Wifi à la halte routière. Une affiche sur un poteau l’indique. Il faut s’y tenir tout près.

L’église de Rivière-au-Tonnerre
Le village de Rivière-au-Tonnerre et son église

Nous en profitons pour faire provision car entre Rivière-au-Tonnerre et Sept-Îles, il n’y a rien, c’est le désert. 

La halte routière des chutes de la rivière Manitou est un bon endroit pour y passer la nuit. Il y a des toilettes, eau (non-potable) et un accès wifi. Sauf que c’est ouvert de 8h à 17h. On barre les toilettes pour la nuit. Pris de court, nous avons filtré l’eau puisée à la base des chutes Manitou. Il faut dire que cette halte fonctionne à l’énergie solaire et éolienne et une génératrice complète le tout. La pompe du puits artésien cesse de fonctionner après 17h. Par contre les moustiques, eux, font du temps supplémentaire et nous assaillent sans répit. Nous sommes quelques passants à y dormir, nous sommes les seuls en tente, les autres dorment dans leur véhicule. C’est tendance, ces temps-ci, dormir dans son véhicule.

Bivouac à la halte municipale des Chutes Manitou

Ls chutes Manitou sont exceptionnelles. Les eaux de la rivière Manitou s’y engouffrent avec une telle force. Elle est en fait double. La première chute est impressionnante alors que la deuxième en aval est à jeter par terre. Un secret bien gardé qu’on a rendu accessible par un sentier aménagé à partir de la rive de la rivière, là où la route 138 l’enjambe. Un arrêt s’impose si vous passez par là.

  • « Tiens, c’est drôle mon matelas est mou » dis-je à mon Amoureuse
  • « Je l’avais pourtant bien gonflé »

Une fois regonflé, je m’endormis confortablement sur mon matelas douillet. Au matin, il ne l’était plus. Il faudra bien réparer la fuite à Sept-Îles.

Les rivières à saumon

La route entre Rivière-au-Tonnerre et Sept-Îles est désertique. Pas comme le désert où il n’y a pas d’eau, au contraire, les rivières et les chutes majestueuses ne manquent pas. Le désert comme, il n’y a rien: pas de village, pas de halte routière (sauf celle aux Chutes Manitou), pas de services, épiceries, dépanneurs, stations-service, pas de réseau cellulaire. Rien. Pendant 180 kilomètres. Il valait mieux avoir fait de bonnes provisions à Rivière-au-Tonnerre. 

La route est plate, sans relief à part des vallons qui agrémente sa monotonie. Il ne pleut pas, le ciel est couvert et le temps est frais. On ne cesse de s’émerveiller devant les rivières que l’on croise, plusieurs étant des rivières à saumon. Quel paradis ce doit être pour qui pêche à la mouche. La rivière du Sault-Plat, bien que le saumon n’y remonte pas, est splendide avec sa chute en cascades juste avant de se jeter dans le golfe du St-Laurent.

Chutes du Sault-Plat

L’arrivée à Sept-Îles est marquée d’une visite à la crèmerie. Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas payés une bonne crème glacée. Nous sommes très en dessous de notre moyenne cette année. Vivement les chaleurs et… les crèmeries.

Nous profiterons de notre passage à Sept-Îles pour prendre un jour de repos, faire la lessive, quelques achats et réparer le matelas gonflable fuyant.

Pointe-aux-Outardes

Je ne sais pas ce qu’il y avait dans la salade au poulet hier mais une vilaine intoxication alimentaire m’a tenu éveillé une bonne partie de la nuit. Je vous épargne les détails.

Sept-Îles – Pointe-aux-Outardes: une longue distance en une journée, direz-vous ! En effet, mais pas qu’à vélo. Nous avons mis nos vélos en boîtes et pris l’autobus de Sept-Îles à Baie-Comeau. Nous avions déjà fait ce tronçon en route vers Sept-Îles il y a quelques semaines. Comme nous avions rallongé notre itinéraire entre Havre-St-Pierre et Sept-Îles au sortir de l’Île d’Anticosti, nous rattrapons ainsi les jours supplémentaires. Nous nous économisons les côtes aussi. Entre Baie-Comeau et Baie-Trinité, c’est costaud. Et puis, sur la route, nous avons observé quatre importants chantiers routiers qu’il n’aurait pas été agréable de traverser. Bref, une journée de vélo de 37 kilomètres à partir de Baie-Comeau pour rejoindre Pointe-aux-Outardes. L’air était bon, il faisait suffisamment chaud pour ne pas porter de coupe-vent. Cela faisait une éternité que nous n’avions pas ressenti la douce chaleur du soleil. Espérons que cela dure, maintenant que l’été est installé.

Pointe-aux-Outardes, un autre coin qui semble perdu au bout de la péninsule de Manicouagan. Un parc nature y a été créé pour préserver les dunes et les battures en plus de fournir interprétation et éducation aux passants. Un bel endroit, tout petit, dix emplacements pour tentes et une dizaine d’autres pour les roulottes et les véhicules récréatifs. C’était complet à notre arrivée. Par chance ce camping a la certification Bienvenue Cyclistes de Vélo-Québec. On nous a alors trouvé un endroit sur le site pour planter notre tente. Sur le bord de l’estuaire du St-Laurent, encore. On s’est endormis au son des vagues, comme tant d’autres fois durant notre voyage. On ne se lasse pas.

L’heure de l’apéro à Pointe-aux-Outardes
Camping au Parc Nature de Pointe-aux-Outardes. Le plus beaux site !

Les dinosaures de Ragueneau

Je me remets tranquillement de cette fichue intoxication alimentaire. L’énergie n’est pas au rendez-vous comme d’habitude. Nous choisissons un parcours agréable ce matin, pas trop exigeant. Nous faisons la boucle de la péninsule Manicouagan, cette immense langue de sable à l’embouchure de la rivière Manicouagan. Cette boucle, on ne peut la compléter qu’à vélo puisque la route ne relie pas Pointe-aux-Outardes et Pointe-Lebel en passant par Pointe-Paradis. La municipalité a créé une piste cyclable en poussière de roche pour fermer la boucle. La piste Jean-Denis Vachon fait maintenant partie du réseau de la Véloroute des Baleines. Elle passe par une immense tourbière pour nous montrer un paysage tout-à-fait inhabituel. La péninsule est bordée d’une immense plage au sable doux qui doit bien faire une trentaine de kilomètres de long entre Pointe-aux-Outardes et Pointe-Lebel. La plage Pointe-Paradis en est un bel exemple. On trouve également, à Pointe-Lebel, un sentier aux allures de conte pour enfants: Le Paradis des Toutous !

Paysages de la péninsule de Manicouagan

Nous terminons notre journée à Ragueneau où les possibilités de camping et d’hébergement se font rares. Françoise avait repéré, à l’aide de iOverlander, une application qui recense des sites où on peut passer la nuit, un site au Quai de Ragueneau. En y arrivant, on découvre un magnifique site géré par la municipalité, doté d’un parc pour les enfants, de tables de pique-nique couvertes d’un abri, des sanitaires avec eau courante non-potable, des plateformes pour les tentes et un superbe quai à même des rochers qui s’avancent dans l’estuaire du St-Laurent. Étrangement, l’endroit héberge aussi des sculptures de dinosaures grandeur nature, et un obélisque d’une hauteur de 100 pieds, oeuvres de Rénald Girard, un artiste local. On se croirait au Parc Jurassique ! 

Pour y passer la nuit, on demande une contribution volontaire. On ne pourrait demander mieux pour un site de bivouac qui a plus les allures d’un terrain de camping que d’une halte municipale en bordure de route. Ce soir, seul un autre campeur occupe le site. Quelques véhicules récréatifs y sont aussi, près du quai.

Le Quai de Ragueneau, un endroit idéal pour bivouaquer

La route des baleines

Nous n’avions pas connu beaucoup de journées où la pluie est continue et le temps est froid. Aujourd’hui, avec un mercure de 12 degrés et une pluie qui ne s’arrête pas, le temps n’était pas au tourisme. Il n’y avait, de toutes façons, pas grand chose à voir sur ce tronçon. Par chance, de forts vents nous ont poussés vers l’ouest. À notre arrivée, à Essipit, ce petit village innu adossé aux Escoumins, la pluie a cessé pour nous permettre de monter le camp au sec au camping Le Tipi. 

Le moment était idéal pour se faire un bon feu de camp et passer la soirée au chaud. Double ration de bois, un peu d’écorce de bouleau et nous avons soupé au son du crépitement des bûches en feu. Moment de sérénité. Nous avons traversé la barre des 2,000 kilomètres à vélo aujourd’hui. Nous en sommes fiers.

2,000 kilomètres ! on fête ça devant un bon feu de camp au camping Le Tipi d’Essipit

Le temps frais persiste et nous roulons à des températures entre 16 et 21 degrés. La météo avait prévu 8 degrés, alors nous nous réjouissons. Le soleil est radieux. C’est notre dernier jour sur la Côte-Nord.

Le camping Le Tipi, qui est tout petit, est charmant et bien positionné dans le village innu d’Essipit, adossé aux Escoumins. Tout près, par un sentier pédestre, on accède au bord du fleuve où on peut observer les rorquals bien assis sur de magnifiques rochers. D’ailleurs, avant de quitter le site, lors de notre visite, un petit rorqual est venu nous dire au revoir.

L’an dernier, lors de notre passage, nous ne nous étions pas arrêtés au Centre d’interprétation et d’observation de Cap-de-Bon-Désir de Parcs Canada. Nous régularisons la situation cette fois-ci. Ce centre est peut-être le meilleur site pour observer les baleines de près sans les perturber. D’immenses rochers surplombent le fleuve et l’eau est profonde. Les rorquals peuvent s’approcher tout près. En ce matin frais de début juillet, nous ne sommes pas gâtés. Seul un petit rorqual s’est montré le bout de l’évent et de loin de surcroit.

Cap-de-Bon-Désir, l’endroit idéal pour observer les baleines sans les perturber.

Nous remontons maintenant le fjord en passant par Sacré-Coeur en direction de la ville de Saguenay. Nous aurons découvert la Côte-Nord entre Havre-St-Pierre et Sacré-Coeur. 

Arrivés au Parc national du Fjord du Saguenay, secteur Baie Sainte-Marguerite, nous anticipions un peu la situation. La SÉPAQ a la fâcheuse habitude de caser les cyclotouristes de passage à des kilomètres des services comme l’eau et la douche. À notre grande surprise, le site Bienvenue Cyclistes du camping Bleuvet est adjacent au centre de services et de découvertes, à proximité de tous les services sans avoir à reprendre nos vélos pour s’y rendre. Nous allons y rester deux nuitées.

Le site Bienvenue Cyclistes du camping le Bleuvet du Parc national du Fjord du Saguenay

On prend congé aujourd’hui pour profiter du parc national. Le site est splendide. Rien au programme aujourd’hui à par un brin de lessive et une petite marche jusqu’au belvédère des bélugas où une trentaine de ces baleines blanches nous attendent. On peut les observer de loin, mais leur dos blanc distinctif ne trompe pas. Il y a même, selon la guide du parc, quelques veaux dans le groupe. Il sont couleur café quand ils naissent les bélugas. C’est la période de mise bas. La Baie Sainte-Marguerite leur offre un milieu paisible pour se nourrir, nourrir leurs petits et s’isoler du trafic maritime qui leur fait grand tort. Elle est protégée du passage de tous types d’embarcations, kayaks y compris.

La Baie Sainte-Marguerite, vue du Camping le Bleuvet

Ainsi se termine notre exploration de la Côte-Nord dont la Minganie qui nous a enchantés. Nous abordons maintenant la région du Saguenay-Lac-St-Jean, pays du bleuet et de la gourgane.

Notre projet Anticosti s’est terminé en juillet 2021. Nous avons publié une série d’articles au file de notre progressions. Voici les liens:

14 réflexions sur “Projet Anticosti, partie 6: La Côte-Nord

  1. Marie-Marthe Croteau

    Comme le commentaire précédent ,une belle lecture en prenant mon café ce matin.
    La Minganie et la Cote Nord . Belle description à faire rêver.
    Quand j’ai vu la photo « l’apéro à pointe aux outardes »
    J’ai pensée à la chanson de Félix Leclerc qui disait …Moi mes souliers ont bien voyagé.. et c’est votre cas . Bonne continuation sur le chemin du retour à la maison 🚴‍♀️🚴‍♂️
    Merci de partager XX

    Aimé par 1 personne

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