La Riviera évoque, de par son nom, la dolce vita, les plages, le farniente. La parcourir à vélo est une autre histoire. Nous alternons entre littoral et montagne, parfois seuls, souvent au milieu d’un trafic où s’entrecroisent autos, motos, scooters. La dolce vita, c’est à la fin de la journée que nous la savourons, entre amis avec une bonne Birra Moretti. De la Ligurie à la Toscane par la côte italienne en passant par Gênes, Cinque Terre, Pise et Florence. Du 13 au 26 septembre 2019, près de 775 kilomètres de vélo, 9,600 mètres d’ascension en quelques mots et photos. Il s’agit du premier billet de notre voyage, d’autres suivront bientôt. Bonne lecture.
Arrière-pays, villages médiévaux et trésor caché
Sur la Riviera, les stations balnéaires se suivent et se ressemblent. La route qui les relie se révèle achalandée et la parcourir à vélo nous exaspère. La vue des parasols qui n’en finissent pas, le bruit de la circulation et la puanteur de l’échappement des scooters n’inspire pas les amoureux de la nature que nous sommes.
Ainsi, à chaque fois que des parcours dans l’arrière-pays nous sont offerts, nous prenons la direction des montagnes où les routes deviennent rapidement désertes à mesure qu’elles rapetissent. À un point tel que parfois, on jurerait que ce sont des pistes cyclables tracées juste pour nous, un pur bonheur. Les longues montées sont exigeantes, nous nous étions bien préparés pour les affronter, la récompense des descentes enivrantes nous faisant rapidement oublier les efforts endurés.

Les villages qui remontent aux temps médiévaux sont autant de prétextes pour nous arrêter, descendre de vélo et fouler ces dalles de pierres usées par le temps. Cervo, Zucarello, Castelvecchio, tous juchés dans les hauteurs du paysage, sans doute pour se protéger des brigands et des envahisseurs, cachent un monastère, une église, quelques remparts. Une église se cache au détour d’une route isolée, on entendrait ses cloches sonner. Beaucoup d’entre elles possèdent une fontaine où le cycliste assoiffé peut refaire le plein. En après-midi, ces villages d’un autre temps s’endorment et les traverser sur notre monture de carbone vêtus de lycra et de chaussures étranges, nous fait se sentir un peu comme Godefroy de Montmirail à notre époque mais à l’inverse.




De retour sur la route désolante et engorgée qui longe le littoral, la montagne et ses paysages magnifiques nous manquent. Sur la gauche, à la hauteur de Carrara, les fameuses montagnes de marbre tranchent avec le bleu du ciel et le vert de la forêt.
- je me demande si on ne pourrait pas s’en approcher un peu pour mieux les voir, me dit mon Amoureuse. Pas un gros détour, juste derrière ces bâtiments qui cachent la vue.
Notre quête de beauté nous poussa jusque dans la belle ville de Carrara, connue pour ses bâtiments et statues de marbre. Durant une pause pour casser la croûte, la gentille tenancière nous parle de sa ville et des carrières de marbre blanc et nous convainc de poursuivre notre route un peu plus loin au delà de Miseglia pour admirer le marbre blanc d’où provint le bloc que Michel-Ange sculpta pour produire son fameux David. La splendeur du paysage nous a saisis et nous nous sommes dit contents d’avoir quitté le parcours prévu pour aller découvrir ce trésor caché. Ce fut finalement une longue journée et une des plus belles du voyage.


Salut Bob,
Beau reportage. La région me sembke bien belle. Pourrais-tu photographier ton « amoureuse » de face de temos en temps?
Bonne suite et ne vous pressez pas de revenir au Québekhistan.
Guy1247.71
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